Choubaka a découvert par hasard les vestiges d’une ancienne prison en se promenant sur l’île de Grande Terre en Guadeloupe. L’édifice en ruine est situé non loin des célèbres Marches des Esclaves à Petit-Canal et sa construction remonte au XIXe siècle. Il règne une atmosphère particulièrement étrange dans ce lieu à l’abandon, où se maintiennent encore debout quelques murs délabrés et les barreaux des cachots. Une ambiance renforcée par la présence centrale d’un tentaculaire et majestueux figuier maudit, dont le treillis de racines a enserré presque entièrement les pierres du bâtiment. L’immense arbre est un remarquable ficus citrifolia de la famille des figuiers étrangleurs, une essence arboricole aux troncs multiples, bien connue et redoutée dans les Caraïbes pour la puissance destructrice de ses ramifications. Des mythes et légendes antillais mentionnent cet arbre sacré, il abriterait des esprits et serait notamment propice aux rituels de magie noire ou vaudou.